La ville de Saint Flour possède un hôpital depuis le 15ème siècle. Ce 1er hôpital était situé au faubourg, près du Vieux Pont. Au 17ème siècle, l’hôpital est transféré Faubourg du Thuile. Cependant, l’état d’insalubrité du bâtiment menaçant la sécurité des malades, il fût décidé, le 14 novembre 1752 lors du conseil municipal, d’ériger un nouvel hôpital.
Extrait du conseil municipal du 14 novembre 1752 :
Aujourd’hui quatorze novembre Mil Sept Cent Cinquante Deux l’Assemblée du Corps Commun ayant été convoquée (...), a été proposé par les sieurs consuls que les bâtiments qui composent l’hôpital de cette ville, consistent un seul corps de logis qui menace par sa vétusté une ruine prochaine.
(..)
C’est pourquoi il a été délibéré par l’assemblée générale de l’hôpital de cette ville qu’on construirait un nouvel hôpital, que pour parvenir a la construction de ce nouveau bâtiment M. l’évêque veut bien donner des nouvelles marques de sa piété et de sa charité pour les pauvres (..)
Extrait du Dictionnaire statistique du Cantal - T3 - 1855
Jean-Baptiste de Ribier du Châtelet :
On vient de construire à l’hospice de St Flour une chapelle où l’on a adopté le style ogivale à lancettes, autrement dit flamboyant. On y remarque quatre croisées dont ? les vitraux sont dus à Monsieur Thévenot de Clermont. Les personnages y sont grandeur naturelle. On voit aussi au même hospice un petit tableau sur cuivre représentant la Sainte Vierge et l’enfant Jésus. On lit sur le haut du cadre le nom du dominicain. Il a été donné par l’abbé de Rochebrune.
Légende ou Réalité ?
Les registres de l’hôpital de Saint Flour témoignent de la folie meurtrière sévissant sur la Margeride entre 1764 et 1767.
Certaines victimes de la bête ont été recueillies et soignées à Saint Flour.
Extraits des registres de l’hôpital :
Catherine Boyer fille à Pierre Tisserand du lieu de Sistrières paroisse de Montchamp agée d’environ 20 ans est entrée ce jour d’hui 19 janvier 1765 digne de Monsieur le curé du consentement de Mgr l’évêque pour y être pansée des blessures que l’animal anthropophage qui erre dans ce pays lui a faites.
Décédée le 27 mars 1765.
Marianne Pradin fille à Antoine et à Françoise Crespy du lieu de Charmensac, commune de Saint Just agée d’environ 14 ans est entrée ce jour 9 février 1765 par Monsieur Demolin archiprêtre du consentement de Mgr pour y être pansée des blessures que ce même animal ci-essus lui a faites.
Sortie le 13 mars 1765